Cette Europe pourrie que l’on nous impose !
Quand j’étais plus jeune, dans les années 70-80-90, dans l’usine où je travaillais, les actions de grève étaient légion afin de préserver notre pouvoir d’achat.
Pour tenter de freiner notre ardeur à la lutte, quelques cadres bien pensants nous opposaient des arguments que nous écoutions avec grande, très grande circonspection et nous avions raison d’être méfiants : « vous verrez, quand l’union européenne sera créée des concurrences vont s’établir, les prix vont baisser et notre pouvoir d’achat de fait sera préservé, les services publics se développeront…etc..etc.. »
Bref ! On nous promettait une Europe de Bisounours.
Ça, c’était le mirage flou à l’horizon, mais on sait très bien que l’horizon recule au fur et à mesure que l’on avance.
Aujourd’hui, après le refus de la constitution européenne par les Françaises et les Français le 29 mai 2005, c’est à marche forcée que le capital européen a engagé l’aliénation des peuples à leur conception de l’Europe.
Sous la pression des américains, le capital européen a littéralement pris en otage les populations d’Europe.
En effet, ce sont les grands groupes financiers qui dictent la politique appliquée par la commission européenne. Il ne faut donc pas s’étonner des augmentations successives des prix des énergies qui entraînent les hausses de l’alimentaire et de l’équipement.
C’est à travers cette commission européenne, taillée pour les besoins du capital, que le recul social fait des ravages. Dans quasiment tous les pays européens, les peuples constatent une forte diminution des libertés et leurs conditions de vie de plus en plus précaires. Bien sûr ce sont les pays les plus avancés socialement qui payent le plus lourd tribu.
Tous les pays n’ont pas cette chance d’avoir eu un Conseil National de la Résistance, avec son cortège de mesures sociales, que Macron a eu l’indécence de pasticher avec son « conseil national de la refondation » avec pour directives de vider toutes les mesures du contenu du programme du vrai CNR. C’est un manque total de respect, voir même un affront envers tous les résistants morts pour nos libertés.
L’exemple même de la soumission des états au diktat du capital, c’est Macron lui même qui nous en a apporté la preuve à travers le récent bouillant dossier des retraites. En effet, même si l’on sait que Macron est un des grands valets du capital, néanmoins il déclarait en 2019 :
« Quand on est peu qualifié, bon courage déjà pour arriver à 62 ans ! Et on va expliquer aux gens : « Mes bons amis, travailler plus longtemps » ? Ce serait hypocrite. Et j’invite les gens que j’entends dire, de manière simpliste : « C’est la solution », d’abord, de regarder la société »
D’après vous, qu’est-ce qui a pu faire changer d’avis MACRON de son analyse sensée de 2019: C’est uniquement la pression du capital bien sûr !
Mais face à cette situation, on n’a pas le droit de tomber dans la résignation, il y a encore des luttes à mener. L’histoire sociale de notre pays, comme celle de tous les pays du monde nous a déjà prouvé que rien n’est jamais figé, pour peu que les peuples s’en donnent la peine.
Quand on constate en Europe la montée de l’Extrême droite, en France il faudra faire attention, après les élections de Macron, il ne faudrait pas faire deux fois la même erreur en votant pour un parti d’extrême droite qui s’est révélé en votant contre le SMIC à 1900 euros, en refusant de réinstaurer l’ISF…etc…etc… Et en se faisant transparent lorsqu’il y a de grandes décision à prendre.
L’extrême droite, c’est un autre mirage qui ne doit plus nous tromper, car partout dans le monde où ils sont arrivés au pouvoir, ils n’ont pas fait beaucoup de mal au capital, bien au contraire. Bien sûr ils ont une rhétorique politique qui caresse toujours les plus pauvres d’entre nous dans le sens du poil, c’est là qu’ils sont dangereux.
-//- Désiré -//-